« L’acte de peindre se passe seul et il ne faut jamais souffrir de solitude si on veut peindre. La peinture n’est pas un métier, c’est un cheminement qui se conduit uniquement dans la solitude. »
Conscient de cette solitude, François Aubrun a peint sans relâche, soixante ans durant, jusqu’à la fin de sa vie, survenue en 2009. Dans son atelier installé dans l’église Saint-Joseph au Tholonet, à côté de chez Cézanne, face à la montagne Sainte-Victoire, il a exprimé l’indicible, la transparence de la brume, « quand le matin elle pèse plus lourd que le ciel et qu’au long de la journée tout bascule et qu’alors le ciel pèse plus fort ». Son art est profondément naturaliste. Dans le basculement du ciel, il a cherché la liquidité, et par liquide il entendait « le féminin, la rivière, la Seine, la brume de Sainte-Victoire ». Il en a restitué la lumière, voire le silence. François Aubrun laisse une œuvre considérable, riche de plus d'un millier de toiles et de dessins, une œuvre d’une troublante cohérence dont cet ouvrage présente, pour la première fois, un ensemble significatif.
Techniques employées : huile sur toile, aquarelle, gouache, mine de plomb, craie