Le dessin et l’humour ont une longue histoire commune. Mais la peinture ? Est-elle vraiment compatible avec l’humour ? N’y a-t-il pas, dans la flamboyance des couleurs, dans la lente composition des formes, quelque chose d’étranger à la fulgurance du trait d’esprit ?
L’œuvre d’Olivier O. Olivier démontre le contraire. Chez lui, l’humour et la peinture sont intimement liés. L’art ne s’efface jamais devant l’idée, il la sert, il lui donne chair. Concerts de violons en feu, corridas sous la neige, concertiste emporté par les flots faisant jaillir de son piano un océan entier, ligne d’horizon recourbée : avec pudeur, douceur et persévérance, le peintre voit notre monde avec les yeux de son imagination et nous le restitue décalé, fourmillant d’associations ludiques et poétiques, et cependant si familier.
Deux cents peintures emmènent le lecteur dans l’univers irraisonnable et jouissif d’un grand artiste de notre temps, qui fut l’ami, entre autres, de Roland Topor et de Fernando Arrabal, avec lesquels il partagea la passion d’une autre réalité.